Changer vos photos en euros : éclairage sur la réglementation et gros plan sur les banques d'images

Photographes amateurs, vous avez stocké pas mal de photos de vos voyages. Il est temps maintenant de les monétiser sans pour autant être un photographe de génie et avec du matériel pro ou même juste un smartphone ! Gros plan sur les astuces et petit éclairage sur la réglementation !

Instagram

Sur Instagram vous pouvez afficher des photos sponsorisées ou les vendre sur une place de marché ou banque d'images.
Avec ce réseau populaire, vous allez être payé par des marques lorsque vous atteindrez un certain niveau d'abonnés. Avec environ 10K abonnés, des marques vont vous contacter si vos valeurs leur correspondent. Vous pouvez commencer avec quelques dizaines d'euros pour arriver à des sommes bien plus rondelettes en persévérant.

Fiscalité

L'administration est tolérante et accepte que vous vendiez vos photos même si vous n'êtes pas professionnel, mais de manière occasionnelle. Mais si vos revenus principaux et réguliers sont issus de la vente de vos oeuvres, vous devrez accomplir les formalités nécessaires pour obtenir un numéro de SIRET et un statut de professionnel.
Cependant, le caractère occasionnel décrit dans la législation reste très subjectif.
Les revenus issus de la photo peuvent être de deux types : commerciaux et non commerciaux.
Les revenus non commerciaux sont des revenus issus d'une activité considérée comme artistiques mais non professionnel. On ne peut exiger de facture pour ce statut. Cependant, l'acheteur de votre tirage original peut vous demander une attestation fiscale afin de pouvoir bénéficier d'un crédit d'impôt relatif à l'acquisition d'oeuvre d'art.

Droits d'auteur

En ce qui concerne la cessation de vos droits d'auteur. Vous pouvez choisir de céder vos droits d'exploitation à un tiers diffuseur. La cessation de droits d'auteur est considérée comme non commerciale si elle est occasionnelle. Le diffuseur pourra alors utiliser et publier vos images sur supports papiers classiques ou tout support numérique. Il pourra également exploiter vos clichés en emarchandising avec des impressions sur tee-shirts ou des meubles par exemple.
Concernant les revenus commerciaux, ils sont assimilés à une activité de vente de produits (cartes postales, photos de mariage, scolaires, vente aux blogs et à la presse. En tant que non professionnel, il est interdit de vendre à plus de trente exemplaires non numérotés même si la photo vous appartient car selon la législation cet acte est considéré comme commercial et non artistique.
En ce qui concerne la vente aux journaux, votre rémunération sera assimilée à une pige.
Elle se présente sous forme d'un bulletin de salaire pour un travail précis.

Trois banques d'image

Fotolia est le microstock le plus populaire. A chaque vente, une commission est versée sur votre compte fotolia. Quand votre crédit atteint le solde de 50 points, vous pouvez demander un virement Paypal ou Moneybookers. Si vous donnez l'exclusivité à Fotolia vous serez d'avantage rémunéré.

Shutterstock vous impose quelques conditions préalables pour collaborer. Il faudra communiquer vos papiers d'identité par scan et faire valider minimum sept clichés sur dix pour pouvoir commencer à vendre vos photos.

iStock est une autre banque d'images de haute qualité. Le degré d'acceptation est exigeant. La rémunération est donc proportionnelle au niveau d'exigence voulu.

Quatre critères importants pour préparer vos photos

  1. Pas de bruit (apparition de petits points ou de neige...) Faites y bien attention car c'est le critère qui est le plus exigé.
  2. Si vos images comprennent des visages facilement identifiables, vous devrez attacher une autorisation signée par le modèle.
  3. Pas de marque visible sur les clichés.
  4. Pas de retouches trop excentriques. En effet, la plupart des banques d'images refusent les modifications trop avancées.


Commentaires